La fabrication d’articles en cuir est connue sous le nom de maroquinerie. Ce terme désigne également l’ensemble des produits qui sont fabriqués avec cette matière.
Par exemple : « Dans l’autre bloc, ils ont ouvert un magasin de maroquinerie à paris« , « Mon oncle a travaillé toute sa vie dans l’industrie de la maroquinerie », « Je suis fasciné par les sacs, les ceintures et tout ce qui a trait à la maroquinerie ».
L’idée de la maroquinerie vient du Maroc. Ce terme, à son tour, fait référence à un cuir lustré également appelé maroquin.
Pour comprendre ce qu’est la maroquinerie, il faut d’abord être clair sur la notion de cuir.
C’est le nom donné à la peau qui a reçu un traitement par tannage : c’est-à-dire un procédé qui permet de transformer la peau de l’animal mort en un matériau prêt à être utilisé de multiples façons.
Déjà à l’époque de l’Empire romain, on manipulait le cuir, qui est souple et résistant. Avec lui, on peut fabriquer un grand nombre de produits .
La maroquinerie, en somme, est liée à d’autres industries et activités. Dans une première étape agricole, apparaît l’élevage des animaux, qui sont ensuite envoyés à l’abattoir. Dans la tannerie ou le tanneur , les peaux sont travaillées pour générer du cuir prêt à être manipulé. Ce n’est qu’ensuite qu’apparaît la maroquinerie pour transformer ce cuir en sacs, porte-monnaie, portefeuilles, ceintures, chaussures, pantalons et bien d’autres produits.
Le fétichisme sexuel du cuir, quant à lui, donne lieu à diverses créations de maroquinerie. Il existe des accessoires et des vêtements en cuir développés pour être utilisés dans l’intimité.
Pour en revenir à l’étymologie du terme, son origine se trouve dans le français maroquin ou maroc, que l’on peut traduire par « marocain » ou « Maroc », précisément parce que les Marocains étaient autrefois les ouvriers les plus habiles en matière de cuir gaufré. Au fil des siècles, les choses ont changé, et il existe aujourd’hui des experts dans diverses régions du monde, qui utilisent des techniques et des outils différents de ceux d’autrefois. Cependant, les mots pour désigner cette activité et ses professionnels restent les mêmes.
Comme indiqué plus haut, l’une des applications les plus courantes de la maroquinerie est la fabrication de vêtements et d’accessoires : manteaux, pantalons, ceintures, chapeaux, sacs et chaussures, entre autres produits. Le cuir et les vêtements vont de pair depuis longtemps. À tel point que certains pensent qu’il s’agit de la première matière première utilisée à cette fin.
Bien que cela ne soit pas courant aujourd’hui, la maroquinerie a également servi à la construction de tentes transportables et de petites embarcations, comme les canoës, ainsi que de portes et de couvertures souples.
Dans le domaine militaire, elle était également très présente dans la production d’armures légères, d’étuis pour armes et de boucliers, surtout jusqu’à ce que les armes à feu atteignent un haut niveau de performance. En ce qui concerne les gréements et les selles pour chevaux de guerre, l’utilisation du cuir s’est maintenue jusqu’à la première moitié du XXe siècle.
Le cuir est également utilisé pour la fabrication d’outils destinés à différents usages. Par exemple, il existe des cintres, des sangles et des cordes, ainsi que des harnais qui sont fabriqués avec ce matériau.
Bien que la maroquinerie soit considérée comme un commerce et un art qui se transmet de génération en génération depuis des temps immémoriaux, elle est inacceptable pour beaucoup, car elle est basée sur l’exploitation d’autres êtres vivants. Les animaux dont on extrait le cuir sont soumis à une vie qu’aucun être humain n’aimerait avoir, notamment parce qu’ils sont privés de leur liberté, l’un des trésors les plus précieux pour nous. Les animalistes achètent des produits fabriqués avec des matériaux synthétiques, qui n’entraînent la souffrance d’aucun animal dans le processus de fabrication.